Qui eut cru que tenir un blog demanderait autant de travail?

Ça avait l’air tellement simple quand vous avez commencé. Un article par semaine? Pas de problème! Allons-y!

Mais il arrive un moment où vous êtes à court d’idées. Vous commencez à avoir des choses plus urgentes à traiter. Soudain, écrire cet article régulier est une tâche surhumaine que vous feriez n’importe quoi pour éviter.

Mais cela n’a pas besoin d’être le cas.

Écrire un super article et avoir des gens qui le lisent n’a PAS besoin d’être le pire moment de votre semaine. Il vous faut juste vous y atteler avec le bon état d’esprit. Que vous ayez l’impression d’être à court d’idées, que vos titres sont ennuyeux à mourir, ou que vous n’arriviez pas à obtenir plus de trafic des réseaux sociaux, cette démonstration de notre process va vous aider à sortir la tête hors de l’eau et à publier comme un(e) pro.

Pourquoi « Je ne sais pas de quoi parler » est la pire excuse qui soit

Certains auteurs aiment prétendre que le syndrome de la page blanche n’existe pas.

99% d’entre eux sont des menteurs. Le 1% restant est Terry Pratchett, qui a publié plus de 75 ouvrages et qui donc a gagné le droit à une opinion.

Tout le monde souffre du syndrome de la page blanche à un moment ou à un autre, donc lorsque vous vous asseyez en face de votre document Word tout vide, et que vous n’avez aucune idée de ce que vous allez raconter, une fois encore, dans ce nouvel article de blog, vous n’êtes pas seul. Et ce n’est pas une excuse.

Stephen King

La plupart des gens, quand ils ne savent pas quoi écrire, agissent comme lorsqu’ils veulent un snack. Vous allez jusqu’au frigo sans trop savoir ce que vous voulez, regardez vaguement à l’intérieur pendant une minute, et fermez la porte sans avoir rien choisi.

Cinq minutes plus tard, vous recommencez. Juste au cas où quelque chose ait magiquement apparu que vous n’aviez pas vu la première fois.

Les idées n’apparaissent pas comme par magie. Elles viennent de quelque part et vous devez les trouver.

Le curseur qui clignote sur votre page blanche n’est pas votre ami, et il ne va pas vous aider à trouver ce sur quoi vous aller écrire. Vous pouvez demander à Clippy si vous le souhaitez, mais, croyez-moi, il n’en sait absolument rien…

Clippy

Si une idée géniale arrive naturellement jusqu’à vous, et que vous vous sentez naturellement inspirés, alors tant mieux. Mais ne vous laissez pas avoir à penser que c’est comme cela que ça doit se faire. À moins que vous ne commenciez tous vos articles en faisant ceci.

À la place, commencez par vous poser quelques unes de ces questions, qui vous aideront à vous mettre dans la bonne direction:

Que se passe-t-il autour de vous?

Ça a l’air bête, comme ça, mais il est facile d’oublier: ce que vous faites est spécial. Votre entreprise vous immerge dans une culture que peu de gens connaissent, et qu’il n’ont probablement pas le temps ou les moyens de suivre et de comprendre. Si je demandais à mes parents ce qu’est un algorithme Facebook, ils se diraient probablement que c’est un genre de danse.

Danse

Alors, ne vous reposez pas sur vos lauriers si vous avez le nez au vent des nouvelles tendances! Vous êtes la personne « dans la place » pour votre lecteur, celui ou celle qui sait ce qui se passe et qui a le scoop sur ce qu’ils aimeraient bien savoir. Vous vous tenez à jour des dernière études, de l’actualité, et des tendances, pour qu’ils n’aient pas besoin de le faire.

Voici un exemple. Nous lisons énormément d’information sur les réseaux sociaux: les gros titres, les nouvelles statistiques, les études, les tendances, etc. En Janvier dernier, nous avons trouvé une statistique qui nous paraissait intéressante, et avons écrit un article expliquant pourquoi elle est importante.

En deux semaines, c’était notre publication la plus partagée de tous les temps.

C’est parce que c’était le meilleur article qu’on ait jamais écrit? Probablement pas. Mais c’était probablement un sujet dont peu de personnes avaient conscience même s’il était en rapport direct avec leurs intérêts.

Vous savez bien mieux que vos lecteurs ce qui se passe dans votre industrie. Si vous êtes conseiller de carrière, vous savez ce que les responsables de ressources humaines recherchent dans un CV. Si vous êtes un diététicien pour animaux, vous savez ce que les dernières études disent sur une bonne nutrition. Si vous êtes un décorateur d’intérieur, vous savez le style baroque est tendance ou non.

Partagez ce que vous savez et ce que vous apprenez avec vos lecteurs, et ajoutez-y un petit quelque chose. Donnez votre opinion, ayez un point de vue unique. Analysez. Soyez d’accord avec ce que vous lisez, ou non, peu importe. Vous êtes une autorité sur la question, alors comportez-vous comme tel.

Qu’est-ce que vous savez faire?

Vous vous souvenez d’avoir visité le travail de vos parents?

Le père de mon amie Nathalie est pharmacien dans un hôpital. Ce qui signifie qu’une partie de son travail consiste à mixer et à remplir des poches d’UV du cocktail de narcotiques et autres médicaments dont les patients ont besoin.

Pour lui, c’est probablement le travail le plus répétitif et rasoir du monde. Le nombre de fois qu’il fait cela dans la semaine se situe probablement entre une et deux millions. Mais lorsque Nathalie visitait le travail de son père, le regarder faire était fascinant, parce qu’elle ne l’avait jamais vu faire! Elle n’avait aucune idée de ce process, et ça rendait le tout extrêmement intéressant.

Les choses qui peuvent vous paraître juste élémentaires peut être très innovantes pour vos lecteurs, alors ne les laissez pas de côté.

Chez Social Media Examiner, une tâche comme l’optimisation des images pour les réseaux sociaux est aussi routinière que possible. Ils connaissent le sujet par coeur. Ils doivent faire ça une douzaine de fois par jour (plus à venir à ce sujet). Ça ne les a pas empêché d’écrire sur le sujet, pourtant, parce qu’ils savent que les lecteurs de leur blog n’ont pas forcément la même profondeur de connaissance qu’eux en la matière. Et, en conséquence, cet article a obtenu plus de 7,000 partages en moins de deux semaines.

Les choses que vous savez et ce que vous savez faire? Tout le monde ne sait pas les mêmes choses que vous, alors partagez votre expertise. Juste parce que vous n’auriez pas besoin d’un guide en particulier ou d’un article « comment faire » ne signifie pas que c’est aussi le cas de vos lecteurs, en fait, c’est plutôt l’inverse.

Qu’avez-vous appris?

Il y a une raison si 70% des consommateurs regardent les avis sur un produit avant de l’acheter. Nous préférons une vérité concrète à des devinettes et des situations hypothétiques.

Si offrir à vos lecteurs des informations sur les choses qu’ils devraient essayer a de la valeur, montrer ce qui se passe lorsque vous ou quelqu’un d’autre l’essayent vraiment est encore mieux.

Regardez ces quelques titres de Copy Hackers:

  • How We Optimized the Mad Mimi Pricing Page (Comment nous avons optimisé la page…)
  • The Non-Scuzzy and Totally True Story of How I Earned 6 Figures in 12 Months by Mastering the “Hidden Elance Economy” (L’histoire vraie de comment j’ai gagné un revenu à 6 chiffres…)
  • I Spent All Summer Running A/B Tests, and What I Learned Made Me Question the Whole Idea (J’ai passé l’été à faire des tests A/B, voilà ce que j’ai appris…)

Il y a une raison pour laquelle c’est l’une des meilleures ressources sur le web pour quiconque veut améliorer le contenu écrit de ses outils marketing. Chacun de ces titres promet une histoire, et, tout simplement, les histoires nous intéressent. Un enfant ne vous demandera jamais de lui dire un article de blog lorsque vous le mettez au lit.

Le truc, bien entendu, c’est que chaque histoire a une morale. Le lièvre apprend que doucement mais surement est la bonne stratégie pour gagner la course, le lion est sauvé par la souris qu’il avait épargnée, et l’enfant qui criait au loup se fait dévorer. Ces histoires ont tenu des milliers d’années parce qu’elle sont porteuses d’enseignements.

Lièvre Tortue

Lorsque HelpScout a écrit un article sur leur expérience dans la création d’une culture entreprise délocalisée, ce n’était pas juste une histoire sur eux-mêmes qu’ils racontaient. Ils ont rendu cette leçon pertinente et applicable pour leurs lecteurs. Vous n’y trouvez pas simplement ce qui s’est passé pour eux, mais l’enseignement qu’ils en ont retiré et la manière dont cela peut s’appliquer à vous et à votre entreprise. Alors, partagez ce que vous savez, ce que vous avez essayé, ce que vous avez expérimenté, même les moments où vous vous êtes plantés. Mais assurez-vous que vous lecteurs peuvent appliquer ce qu’ils apprennent à eux-mêmes.

Que recherchent vos lecteurs?

Toujours bloqué? Regardez ce qui a déjà marché!

Par exemple, nous avons remarqué dans le passé que les articles sur Instagram sont populaires à la fois en terme de partages et en termes de trafic, donc on écrit à nouveau dessus de temps en temps, et ça marche plutôt pas mal.

Gardez un oeil sur la performance de vos articles de blog (trafic, partages, commentaires), comme ça quand le blocage arrive, vous pouvez jeter un coup d’oeil à ce qui a fonctionné auparavant et vous en inspirer. Par exemple, nous avons des tableurs qui récapitules nos statistiques mensuellement, trimestriellement et annuellement, comme ça, nous savons toujours ce qui résonne avec nos lecteurs.

Maintenant que vous savez sur quoi écrire, à vos claviers!

Euh, non, en fait, attendez une minute…

Vous vous êtes déjà trouvé à un mariage où le témoin n’avait pas préparé son discours? Vous ne voulez pas être ce type là: celui qui radote et qui s’accroche nerveusement à sa coupe de champagne pendant que le public se demande où il veut en venir.

Soyez l’auteur qui se prépare et qui sait exactement ce qu’il veut dire et comment il va le dire. Même de grands auteurs comme J.K. Rowling s’appuie sur des plans qu’ils réfléchissent d’avance, pour savoir comment toutes les pièces du puzzle s’assemblent avant de commencer à écrire.

Plan J.K Rowling

Je vous l’accorde, votre article de blog ne fera probablement pas 896 pages, donc votre plan n’a pas besoin d’être aussi précis. Même si vous ne prenez que 10 ou 15 minutes pour mettre quelques points sur le papier avant de commencer à écrire, vous aurez au moins une idée de la structure de ce que vous vous apprêtez à publier.

Quels messages voulez-vous faire passer? Comment ces messages doivent-ils être organisés? Quels exemples, statistiques ou liens voulez-vous vous assurer de mentionner dans votre article? Quand vous réfléchissez à ces choses en amont et les intégrez dans un plan, le process même d’écrire est un travail beaucoup moins pesant. C’est un peu comme googler les directions avant de quitter la maison, au lieu de vous dire que vous trouverez votre chemin à l’instinct.

Maintenant vous pouvez enfin écrire cet article

Vous savez ce que vous voulez dire et vous savez comment vous allez le dire. Il est temps de prendre la plume (ou le clavier) et de commencer la rédaction.

Ce que vous écrivez dans votre article vous regarde, mais il y a quelque chose de très important que vous devez faire après l’avoir écrit:

Ne le publiez pas.

Sérieusement, laissez le côté. Allez promener le chien. Dormez dessus. Faites tout ce que vous voulez sauf publier cet article que vous venez d’écrire, parce qu’il n’est pas prêt.

Nous écrivons nos articles de blog au moins une semaine à l’avance pour une raison: cela nous donne le temps de nous en éloigner et d’y revenir avec un regard frais.

Vous n’avez jamais rien lu, de votre vie, qui ait été publié après le premier jet. Pas un article de blog, pas un article de journal, pas le dos d’un paquet de céréales. Tout est relu avant d’être publié, et il en va de même pour votre travail.

Il est scientifiquement prouvé que plus vous êtes proche de votre travail, moins vous y verrez d’erreur.

Vous risquez non-seulement de passer à côté de fautes de frappe grossières et embarrassantes, mais vous risquez aussi des erreurs dans la structure et dans la logique. En clair, vous pourriez publier votre article en ne vous apercevant pas que vous êtes passé à côté de quelque chose, même si c’était dans votre plan.

Éloignez-vous de votre article avant de le publier. Pensez à autre chose, puis revenez-y. Vous mettre dans un contexte différent peut parfois aider; par exemple: imprimez-le et relisez-le sur papier, cela aide à éliminer les biais de notre inconscient qui peuvent vous faire rater des fautes.

Après avoir relu et amélioré votre copie, il est temps d’écrire un titre fantastique. La rédaction du titre est tellement importante qu’il y a des douzaines d’articles écrits sur le sujet, et vous devriez probablement les lire. Comme le dit David Ogilvy, légende de la publicité, quand vous avez écrit votre titre, vous avez dépensé 80 centimes de votre dollar. C’est la pièce la plus importante de l’équation.

Ogilvy

À chaque fois que nous écrivons un article de blog, nous imaginons au minimum une douzaine de titres, et choisissons ensuite le meilleur. Parfois ils sont radicalement différents, et parfois seuls quelques mots changent. Parfois le meilleur titre est le dernier écrit, parfois c’est celui qu’on écrit en premier. Donnez-vous des options. Vous risquez de vous surprendre vous-même.

Une fois que vous avez résolu la partie rédaction, n’oubliez pas de donner un peu de peps à vos articles avec des images.

Dans le contexte même de l’article, l’image égaye ces pages de texte massives et peuvent apporter une complément d’information visuelle comme dans cet article de Copy Hackers:

Copy Hackers

Et oui, ceci est une image d’un article de blog dans un article de blog… Blog-ception! 🙂

Quand vous ajoutez des images, ne pensez pas seulement à ce qu’elle donneront dans le contexte du blog, pensez à la manière dont elles contribueront à votre visibilité sur les réseaux sociaux.

Ajouter une photo à un tweet peut augmenter son potentiel d’être re-tweeté de 35%. Les publications de liens obtiennent le meilleur taux de couverture organique sur Facebook et ceux-ci prennent les images dans l’URL source. Vous n’avez pas besoin de logiciels de retouche d’image compliqués, vous pouvez tout faire vous même gratuitement.

Une image accrocheuse peut venir de n’importe où. Social Media Examiner, par exemple, crée une image-titre pour chacun de ses articles.

Social Media Examiner

Quand ils partagent le lien vers cet article sur les réseaux sociaux, ils peuvent utiliser cette image pour augmenter sa visibilité et mettre le spotlight sur le titre. Vous vous souvenez de combien le titre est important, non?

Mais, en parlant de réseaux sociaux, votre travail n’est pas tout à fait terminé.

Il est temps d’aller chercher des lecteurs!

Il est évident que les réseaux sociaux sont extrêmement importants pour emmener du trafic sur votre blog. Ils diffusent le lien auprès de vos abonnés, et quand ils le partagent, le diffusent auprès de gens qui n’ont encore jamais entendu parler de vous. Ce qui explique pourquoi ces statistiques sur le potentiel de re-tweet d’une publication sont importantes.

Mais combien de fois pouvez-vous/devez-vous faire la promotion de votre article de blog? Une fois ou deux? Quelque que chose dans ce style?

Faites la promo de vos article fréquemment. Faites la promo de TOUS vos articles fréquemment.

Statistiquement, que vous publiez sur Facebook ou Twitter, la plupart de vos abonnés n’en seront pas informés. La majorité d’entre eux ne vont même pas sur Twitter une fois par jour, et tout au plus, vos publications de liens ne toucheront même pas un tiers de vos abonnés sur Facebook.

Si vous ne partagez un lien que quelques fois, vous ne touchez qu’un tout petit petit segment de votre audience, et, franchement, si vous écrivez un article de blog et que vous ne le partagez pas avec beaucoup de vos abonnés, vous perdez votre temps.

Quand vous communiquez sur vos articles de blog encore et encore sur la durée, vous vous assurez que tout le travail que vous accomplissez à les écrire n’est pas perdu et vous aidez de nouvelles personnes à vous découvrir.

Vous y êtes!

C’est tout. Alors, c’était facile, non? Rappelez-vous simplement, lorsque vous pensez blogguer:

  • Brainstormez une idée de génie
  • Planifiez la structure de votre article
  • Écrivez, oubliez, revenez, éditez
  • Composez des titres irrésistibles et des images qui donnent envie d’être partagées
  • Publiez et communiquez dessus (Et communiquez dessus, et communiquez dessus…)

Suivez ces étapes et votre routine de blogging vous donnera enfin l’impression qu’elle vaut le temps et l’effort que vous y consacrez!