Quelques heures après que Twitter ait annoncé le licenciement de 9% de sa masse salariale (environ 350 employés), Vine, une entreprise qu’ils avaient achetée en 2012, a déclaré qu’elle fermait ses portes.

L’ambiance n’était pas à la fête sur « les internets », personne n’avait vu venir cela.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr" align="center"><p lang="en" dir="ltr">Vine is closing down, and the internet can’t stand it<a href="https://t.co/4hokBNiIUP">https://t.co/4hokBNiIUP</a></p>— The New York Times (@nytimes) <a href="https://twitter.com/nytimes/status/791778020516331520">27 octobre 2016</a></blockquote> <script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Vous ne pouvez pas en vouloir aux gens d’avoir été pris par surprise. L’application de partage de vidéo n’était pas vraiment impopulaire!

Mi-2015, ils avaient 200 millions d’utilisateurs mensuels actifs. Les gens regardaient plus d’un milliard de loops (les vidéos de Vine) chaque jour. Les stars de Vine se voyaient proposer de créer et d’apparaître dans des publicités pour des marques comme Hewlett-Packard.

Alors, que s’est-il passé? Et comment votre entreprise peut-elle éviter de reproduire les erreurs qui ont mis terme à un réseau social massif?

La popularité ne fait pas tout

Au final, c’est la raison pour laquelle la fin de Vine a tellement choqué. C’est un brutal rappel que la popularité ne suffit pas à faire tourner une entreprise.

Malgré sa popularité avec les utilisateurs, Vine, un réseau gratuit, avait du mal à monétiser ses services auprès d’annonceurs. Fin 2015, peu de marques utilisaient encore la plateforme. Si les annonceurs pouvaient payer pour pousser leur contenu Vine sur Twitter, Vine en lui-même, n’offrait pas tellement d’option de payer pour améliorer sa visibilité. Il n’était, littéralement, pas construit pour faire de l’argent, donc il n’en faisait pas.

Lorsque d’autres réseaux comme Facebook, Instagram et Snapchat ont fait de la vidéo une priorité de plus en plus grande en 2016, et ont trouvé de meilleures manière de monétiser cette fonctionnalité, Vine n’avaient plus aucune chance. Rétrospectivement, sa fin était inévitable. Il était populaire avec ses utilisateurs mais ne pouvait pas payer ses factures.

Vine fut aussi une victime indirecte de l’e-reputation, une leçon sur l’importance de l’image de marque.

Vous vous souvenez comme nous avons commencé par dire que la fermeture de Vine avait été annoncée le même jour que les licenciements massifs de Twitter? Pas vraiment une coincidence.

Twitter a du mal a gagner de l’argent. La valeur de son action a plus de hauts et de bas qu’un grand huit. Il essaie de son mieux de se faire acheter, une main tendue dont il a grandement besoin pour faire face aux grands titres comme celui-ci, de CNN:

CNN Twitter

Sauf que Salesforce n’a pas acheté Twitter. Ni Google ou Apple, ni Disney.

Ce dernier est particulièrement important.

Twitter a un long historique bien fourni sur les abus et le harcèlement, et malgré l’effort occasionnel de faire face au problème, leur réponse à ce problème rampant a historiquement été un clair ¯\_(ツ)_/¯.

Le résultat?

Twitter s’est créé une mauvaise réputation, et une mauvaise réputation qui lui coute beaucoup d’argent.

Les sources disent que l’une des raisons pour lesquelles Disney s’est abstenu d’acheter Twitter était sa réputation de réseau social qui permet les comportements abusifs. Pas vraiment le genre d’image de marque à laquelle Disney a envie d’être associée.

Lorsque l’acquisition a été abandonnée, Twitter a perdu de larges sommes d’argent qui auraient pu permettre à de nombreuses personnes de conserver leur emploi. Et à Vine de survivre.

Même si c’est une situation très spécifique à Twitter, il y a tout de même une bonne leçon à prendre pour votre entreprise.

Que peut-on apprendre de l’erreur qu’ils ont faite?

Comment ne pas devenir le prochain Vine

Vous n’avez pas envie de voir votre entreprise subir le même destin funeste que Vine?

Il y a quelques petits éléments à garder à l’esprit.

Tout d’abord, ne vous appuyez pas trop sur la popularité si elle ne se traduit pas en profitabilité. Définissez des prix qui vous permettront de grandir en tant qu’entreprise, et pas seulement en tant que marque. Si un modèle freemium n’est pas pour vous, ne le faites pas! Restez sur des choses qui ont du sens pour vous, en tant qu’entreprise, parce que si vous ne gagnez pas d’argent, vous travaillez dans le vide.

Ensuite, ne sous-évaluez pas l’importance de la réputation. L’image que vous cultivez en tant que marque est influencée par ce que vous dites et par ce que vous faites. Et c’est suffisamment important pour mettre une grosse entreprise internationale sur les genoux. Ne vous dites pas que votre produit fera tellement ses preuves qu’il gardera votre entreprise à flot, et soyez participez activement à définir les valeurs de votre marque.

Ce sont des choses faciles à oublier. Si faciles que Vine est loin d’être la première entreprise à fermer ses portes à cause d’elles. Et ce ne sera pas la dernière non plus.

Qu’allez-vous faire pour vous assurer que vous n’êtes pas les prochains?